Comment faire du compost ou du lombri-compost ?

Cette fiche pratique est le fruit d’ un atelier d’écologie pratique organisé par le Moulin à Café.

Compost :
– Mélanger épluchures (acides, azotées) et matières sèches (feuilles, herbe,s cartons ou boîtes à oeufs déchiquetées);
– Placer le composteur plutôt à l’ombre sinon il y a pourriture et mauvaises odeurs du fait de la température trop importante (la température d’un compost normal atteint jusquà 60° à l’intérieur);
– Brasser régulièrement mais ne pas placer à l’air libre (cf. composteur fourni par certaines agglo dont Arc de Seine pour la somme de 15 euros);
– Un bon compost ne doit pas dégager de mauvaises odeurs;
– Eviter les agrumes ou alors en petits morceaux;
– Les ongles, cheveux, cendres (en petite quantité), sciure (en petite quantité), foin, paille, marc de café, thé, filtres à café sont bons pour le compost;
– Par contre, ne pas mettre feuilles encrées, feuilles de noyer, rhubarbe et mauvaises herbes, croûtes de fromage, viandes;
– Il faut 6 mois à un an pour que le compost se constitue, il faut de l’humidité mais pas trop;
– Le fond est utilisable lorsqu’il ressemble à de l’humus.

Compostage urbain : il y a en France 2 usines de méthanisation (processus naturel biologique de dégradation de la matière organique en absence d’oxygène) contre 53 en Allemagne qui produisent 400 kg de compost à partir d’une tonne de déchets.

Autre circuit de recyclage des épluchures : les adhérents de l’AMAP  “Le panier Vanvéen”  et ceux de l’AMAP du 13éme à Paris ramènent chaque semaine leurs épluchures à leurs producteurs pour son compost lorsqu’ils viennent chercher leurs légumes (astuce : ne pas conserver les épluchures dans un sac plastique mais dans du carton, genre boîte à gâteaux données par les boulangers car le plastique engendre une macération et de la pourriture).

Lombricompost :
Les vers vivent à une vingtaine de centimètres dans le sol qu’ils aèrent en créant des galeries. Il existe deux sortes de vers :
– les vers digesteurs (ou vers de fumier) qui ont besoin d’obscurité pour vivre : ce sont eux  qui sont utilisés pour le lombricompost
– les vers laboureurs qui vivent dans la terre et ne supportent pas ou mal la vie dans le compost (donc inutile de dévaliser le sol de Laurent en désherbant ou en cueillant ou alors pour aller à la pêche ! ). Laurent est le maraîcher du panier Vanvéen.

Fabrication d’un lombricomposteur :
– avec 2 jardinières mises l’une dans l’autre. Dans la jardinière supérieure, des trous sont percés pour permettre l’écoulement dans la jardinière inférieure.
– Dans le fond, mettre du papier journal ou des boîtes à oeufs découpées en petits morceaux (mais pas de litière pour animaux).
– Placer ensuite les épluchures et autres matières (cf. compost) : pas d’ail, oignon, poireau qui sont vermifuges, ni d’agrumes.
– Couvrir les bacs avec un plastique troué.
– Il faut 7 à 8 vers au départ pour une jardinière : ils se reproduisent ensuite facilement.
– Le résultat est un jus que l’on récupère dans la jardinière inférieure. Cet engrais est très concentré et doit être dilué dans 10 volumes d’eau avant utilisation.
– Pour éloigner du lombricomposteur les vers des mouches blanches (nuisibles), mettre à côté du pain humide : les mouches vont dedans, il ne reste plus qu’à jeter le pain.

Liens Internet fournis par Michel Scrive, animateur de l’atelier :
Le compost :
http://fr.ekopedia.org/Compost
Quelques foires aux questions sur le lombricompost :
http://users.swing.be/compost/Main_Lombric.htm
http://www.agrilombric.com/html/faq.htm
http://www.tripandtrip.com/initiation.htm
Une page internet, où vous aurez en descendant, un très bel article de Libération :
http://www.tripandtrip.com/dis_ver.htm
Encore un article passionnant pour augmenter vos connaissances sur les lombrics :
http://www.cal-lorraine.com/culture/prof_calbert/lombric.html