Une éolienne ou une fleur solaire dans le jardin !

Une éolienne dans mon jardin

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Il vient de créer l’événement dans son petit hameau de la Seine et Marne. Jean-Pierre, 30 ans, vient de monter seul une éolienne dans son jardin. L’installation couvre désormais tous ses besoins en électricité. Retour sur les grandes étapes de son projet.

Avant même d’avoir terminé la construction de sa maison, Jean-Pierre l’imaginait déjà, “sa belle éolienne”, trônant au fond de son jardin. Un emplacement légèrement surélevé, face aux vents dominants et à bonne distance de la maison lui avait même été réservé de longue date. Le rêve a mis du temps à se concrétiser mais, depuis le début du mois de novembre, elle se dresse fièrement devant lui du haut de ses onze mètres. Une grande satisfaction pour Jean-Pierre qui s’est personnellement engagé dans toutes les étapes du projet, depuis le choix du matériel jusqu’à l’assemblage du mât, en passant par la réalisation des fondations. “J’ai construit ma maison de A à Z, plaisante-t-il. Ce ne sont pas quelques boulons et quelques mètres cubes de béton qui vont me faire peur”. De Shanghai à Nemours
Sa réussite ne doit rien au hasard puisque Jean-Pierre a passé plus d’un an à préparer l’arrivée de cette éolienne. Au programme : prise de renseignements, inscription sur des forums Internet, comparaison entre les offres de plusieurs revendeurs, calcul de sa consommation annuelle en électricité, consultation du Plan Local d’Urbanisme (PLU), enquête de voisinage… Mais ce n’est pas tout ! Afin d’étudier les vents, il s’est également équipé d’une station-météo. Directement relié à son ordinateur, l’appareil lui a non seulement permis d’obtenir la certitude que le site était “apte à recevoir une telle installation”, mais aussi de choisir l’éolienne la plus adaptée aux conditions climatiques. Jean-Pierre a finalement opté pour un modèle de 10 Kw pouvant produire 25.000 Kwh/an, une puissance estimée “largement suffisante” pour couvrir les besoins en électricité de tous les occupants de la maison. Une éolienne aux mensurations généreuses – huit mètres de diamètre pour 11,85 mètres de haut – mais dont l’installation n’a nécessité aucune autorisation administrative. Pour se la procurer au meilleur tarif, Jean-Pierre l’a commandée directement auprès d’un fabricant chinois installé à Shanghai. Après quatre semaines de bateau, elle a été livrée à son domicile de Nemours – Seine et Marne – en pièces détachées. De “sacrés morceaux” aux dires de Jean-Pierre : trois pales en fibres de verre de 42 kg chacune, un mât conique autoporteur en trois parties dont une qu’il a d’ailleurs dû aller chercher au Havre, un générateur de 500 kg…

Un jeu de Légo

Ne restait plus qu’à l’assembler et à l’installer. En tant que technicien dans l’aéronautique, Jean-Pierre n’a pas rencontré de difficulté particulière dans la mise en oeuvre. Première étape : les fondations. “Elles dépendent de la taille et de la hauteur de l’éolienne, précise-t-il. Les miennes devaient faire 8 m3, ce qui représente 16,5 tonnes de béton à couler”. Après avoir établi la connexion électrique entre son installation et sa maison, Jean-Pierre s’est attelé au montage. Si une partie des éléments a pu être assemblée au sol, le reste n’a pu l’être que dans les airs avec, pour l’étape finale, l’intervention d’un grutier. “Ce travail n’avait rien de compliqué, il suffisait de serrer des boulons, commente l’auto-constructeur. Cela ressemble à un jeu Légo géant”.

L’éolienne a pu être mise en marche dès la libération des pales. Jean-Pierre précise qu’avec un volume sonore maximum de 38 décibels, elle n’engendre aucune gêne pour le voisinage. Son principe de fonctionnement est simple : lorsqu’il y a du vent, elle charge des batteries qui sont reliées à un onduleur, lequel convertit le courant continu en courant alternatif pour alimenter la maison. “Nous sommes désormais complètement autonomes, mais cela n’a rien changé au quotidien, insiste Jean-Pierre. Tous nos équipements fonctionnent comme avant, sans la moindre coupure. Pour l’éclairage, il n’y a d’ailleurs pas de différence au niveau de l’intensité”. En cas d’absence de vent, le basculement sur le réseau EDF se fait automatiquement. Au final, en décidant de tout faire lui-même, Jean-Pierre est parvenu à réaliser d’importantes économies : tout compris, le dispositif ne lui a coûté que 16.000 euros au lieu du double. Un investissement qu’il espère voir rentabilisé en sept à huit ans.

Une fleur solaire illumine un restaurant lyonnais

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Le parc du restaurant Fond Rose s’est enrichi d’une nouvelle fleur un peu particulière : une SmartFlower photovoltaïque qui produit une électricité autoconsommée par l’établissement. Ce dernier s’est engagé dans une démarche de développement durable que nous dévoile Vincent Gullon, le responsable des opérations pour les restaurants & brasseries de Lyon – Bocuse.

Le nom était prédestiné : le restaurant Fond Rose, qui appartient à la galaxie Bocuse, possède une nouvelle fleur dans son jardin paysager. Planté au pied d’une terrasse ensoleillée, s’épanouit désormaisun tournesol photovoltaïque qui produit une électricité renouvelable entièrement consommée sur place. “Nous avons lancé des actions de développement durable“, explique Vincent Gullon, le responsable des opérations pour les restaurants et brasseries du groupe. Il énumère : “Outre la gestion des ressources, nous agissons sur le recyclage de nos déchets. Les nappes en papier de nos brasseries sont, par exemple, 100 % recyclées, ce qui représente 20 tonnes de papier par an et permet d’économiser 7 tonnes de CO2. De même, le verre de nos bouteilles est recyclé grâce à des broyeuses. En 2014, ce sont 191.200 bouteilles qui ont été récupérées et 64.100 consignées. Les cartons et polystyrènes d’emballage des produits qui nous sont livrés sont également récupérés par les fournisseurs, tandis que les huiles de friture usagées sont collectées et transformées par des entreprises spécialistes“.
Du côté de l’efficience énergétique et de l’empreinte carbone, le responsable indique une autre initiative : “Nous avons un parc de quatre Smart électriques pour les cadres du groupe, afin de réduire les émissions de CO2 lors des déplacements entre les sites“. L’étape suivante a été celle de la production de courant grâce à des panneaux photovoltaïques. Plutôt que de choisir une installation classique en toiture, le restaurant opte pour une solution plus spectaculaire : “Notre site était idéal pour une smartflower avec un très beau parc, bien orienté“. La fleur solaire, qui déploie ses pétales le matin et suit le soleil dans sa course céleste quotidienne, apporte donc une connotation design au générateur photovoltaïque, tout en améliorant grandement l’efficacité : grâce à ce “tracking” sur deux axes, elle serait supérieure de 40 % à des capteurs inclinés fixes. La production des 18 m² de cellules, d’une puissance de 2,3 kWc est ainsi équivalente à celle d’un système de 3 kWc standard, l’aspect visuel en plus.