Bilan de la deuxième soirée: L’esprit des plantes

Le film de Jacques Mitsh nous a présenté le monde végétal sous un angle tout à fait étonnant. Illustré par de nombreuses expériences en laboratoires effectuées par des scientifiques venus des quatre coins de la planète, le documentaire dévoile les facultés tout à fait inattendues de certaines plantes : percevoir les sons, le danger, l’influence du jour et de la nuit, communiquer avec des congénères, mémoriser certaines expériences. Dans une perspective Darwinienne, on peut considérer aujourd’hui que nous avons avec les plantes des ancêtres communs et par conséquent un patrimoine génétique commun. 

Notre intervenant, François Bouteau, chercheur en biologie végétale, a mis en exergue la réaction extrêmement négative de la communauté scientifique s’insurgeant contre le fait que l’on puisse parler de neurobiologie à propos d’une plante. Aujourd’hui, ces mêmes scientifiques admettent d’accorder le terme “intelligence” au monde végétal.

Le regard porté sur les plantes a bien changé. Au travers des questions qui ont été posées lors du débat, le public a montré son intérêt sur le pouvoir des plantes mais aussi sur les menaces qui pèsent sur la survie des végétaux, notamment à propos du changement climatique, de la pollution, des ondes électromagnétiques, des OGM.

Mais en conclusion, notre intervenant a affirmé que si sous l’effet des bouleversements climatiques certaines plantes vont disparaitre d’autres seront en mesure de résister… peut être plus efficacement que l’espèce humaine !

Ce soir nous nous intéresserons au dilemme propre à l’espèce humaine partagée entre son intérêt parfois quasi affectif pour les animaux et son implacable besoin de domination au risque de voir disparaître un nombre toujours croissant d’espèces animales surexploitées ou bien simplement exterminées par intérêts économiques. Entre fascination, rejet, protection ou destruction, quelle place leur réserve t-on dans le monde du vivant et surtout saura t-on préserver cet équilibre indispensable à leur survie et à la nôtre ?