Bilan de la troisième soirée: Nous, Mammifères

Plus de 80 personnes étaient présents mercredi pour la troisième soirée du festival autour du film « Nous, mammifères » de Marie Daniel et Fabien Mozzocco. Un film de 2016 qui nous fait réaliser à quel point l’humain a modifié tout l’écosystème de la terre ne laissant pratiquement plus aucun espaces « sauvages » pour les animaux. De fait, les humains sont devenus les gestionnaires des espèces animales. Elles se développent ou disparaissent en fonction des activités humaines, et aussi de leur capacité à s’adapter ou pas aux changements induits dans leur écosystème. Parfois la sauvegarde d’une espèce ou son éradication d’un lieu est délibérément décidée par l’humain, mais le plus souvent leur sort est juste une conséquence des activités humaines, de la consommation non réfléchie des hommes et des femmes ou de leur désir de pouvoir.

    Après le film, Bruno, l’animateur de la soirée, a invité chacun à repenser au film et à exprimer ses premières impressions. Une enfant aurait préféré l’utilisation du mot « Humain » à la place de « Homme » dans le film. Un spectateur s’est étonné de la focalisation du film sur les mammifères plutôt que sur l’ensemble des animaux. Un autre retient la citation pleine d’espoir de l’épilogue : « L’homme est la nature prenant conscience d’elle-même. »…

Bruno a ensuite donné la parole aux deux intervenants : François Moutou et Patrick Haffner, tous deux spécialistes des mammifères, pour lancer la discussion avec la salle.

Différents thèmes ont été abordés :

  • l’évaluation de la population d’une espèce,
  • la réintroduction de prédateurs dont la disparition entraîne une surpopulation d’autres espèces,
  • les solutions aux problèmes que pose la réintroduction des prédateurs…
  • La question de la chasse a été introduit par l’intervention d’un jeune chasseur. L’un des intervenants a alors rappelé que la chasse est avant tout une activité de loisir en France, ce qui légitime la question morale de cette activité.
  • La question morale est revenue plus tard relativement à notre alimentation, sachant que l’humain peut décider de ne pas se nourrir d’animaux, à part en quelques lieux.
  • Ce à quoi l’enfant qui a ouvert la discussion a rappelé que l’humain est omnivore et que la viande, c’est bon… mais que par contre, il pourrait en manger beaucoup moins !

La discussion s’est conclue sur la question de ce qu’un simple citoyen peut faire pour améliorer le sort des animaux. L’un des intervenants a d’abord affirmé que les animaux n’ont pas besoin de l’aide des humains… juste qu’ils les laissent en paix et ne détruisent pas leur environnement. Puis il nous a invité à rejoindre l’une des nombreuses associations de protection de la nature.

François Moutou a évoqué la date de 1976,  comme ayant apporté en France des avancées significatives en matière de protection des animaux, et presque rien depuis. 

Le dernier film du festival ainsi que le débat qui suivra, samedi 6 avril nous permettra d’en savoir davantage sur les aspects juridiques de la protection des animaux. Le film a pour titre : « Les animaux ont-ils des droits ? ». Un film de Martin Blanchard de 2016, suivi d’un débat avec des membres de l’ONG Notre affaire à tous.

Ci dessous vous pourrez lire un article très actuel du Canard Enchaîné qui parle du rapport entre le politique, les chasseurs et les organismes de protection de la nature.