Un circuit de Formule 1 dans les Yvelines ?

Le Conseil général des Yvelines s’est porté candidat pour le Grand  Prix de France et l’implantation d’un circuit de Formule 1 sur les  communes des Mureaux et de Flins-sur-Seine, une décision prise sans  aucune concertation et totalement contraire au Grenelle de  l’Environnement, une aberration tant du point de vue économique, que social et environnemental.

En effet, le choix du site est particulièrement grave de conséquences. Le projet de circuit se situe sur la deuxième nappe phréatique d’Ile de France qui alimente près de la moitié des Yvelines et des Hauts de Seine en eau potable. Le terrain est en partie en zone inondable d’après le Plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) et donc non constructible. Il prévoit la destruction de terres agricoles initialement destinées à un grand projet d’agriculture biologique maraîchère et céréalière pour la région Ile de France. Dans ces conditions il va devenir difficile d’atteindre en 2012 les 6% de production bio prévus par le Grenelle de l’Environnement (l’Ile de France n’en compte actuellement que 0,78%). De surcroît, il faut s’attendre à une pollution atmosphérique et à des nuisances sonores à des kilomètres aux alentours pendant les 250 jours de manifestations diverses prévues et à une circulation difficile du fait de l’afflux de voitures sur le site.

Ce circuit de Formule 1 constitue une injure au bon sens, le département des Yvelines voulant mettre plus de cent millions d’euros dans ce circuit de F1, dans un projet dont la viabilité économique est même mise en doute par le Président de la Fédération Internationale de l’Automobile et au moment où le Grand prix d’Australie est en déficit de 27 millions de dollars sans parler des problèmes au Canada, en Allemagne, etc.

Qui va donc payer les déficits dans le futur ? Dans cette période de crise économique que nous traversons, il faut impérativement investir dans des secteurs d’avenir (voitures plus économes qui n’ont pas besoin de F1, énergies renouvelables, etc.) pour garantir des emplois véritablement durables. Il faut investir dans des projets locaux pérennes et non dans des gouffres financiers, ici comme ailleurs. Devant la gravité de la situation, une cinquantaine d’organismes (associations environnementales et de riverains, des municipalités et
 des organisations politiques) ainsi que des élus : conseillers municipaux, maires-adjoints, conseillers régionaux et de nombreux citoyens ont décidé d’unir leurs forces au sein du collectif FLINS SANS F1 .

la Ruche vous invite à participer à la prochaine manifestation contre le circuit, manifestation cycliste et festive qui aura lieu le 7 février à Paris, à 14 heures place du Chatelêt.
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