BOKASHI, KESAKO ?

Suite au Forum des associations du 12 septembre, la Ruche publie des infos sur les deux systèmes individuels de recyclage des déchets de cuisine présentés sur notre stand :  lombricompostage et  Bokashi.

Pour recycler les déchets de cuisines il existe plusieurs techniques très différentes : le compost, le lombri-compost (compost accéléré par l’action de lombrics) et le Bokashi, sujet de cette rubrique.

Bokashi mot japonais qui signifie « matières organiques fermentées » est une technique qui nous vient du Pays du soleil levant.

Le principe :

En mélangeant les déchets fermentescibles de cuisine et de jardin avec du son de blé ensemencé d’un mélange de micro-organismes et mis à l’abri de l’air ,on obtient en quelques jours un liquide concentré utilisable comme engrais et un substrat fermenté. Celui-ci mélangé et recouvert de terre se transforme rapidement pour donner une terre très riche

La pratique :

Matériel : un seau de cuisine Bokashi dans lequel se trouve une grille, munie dans sa partie inférieure d’un robinet.

Préparation :

-Couper les déchets en petits morceaux

-Saupoudrer le fond du seau d’une petite quantité de son Bokashi

-Mettre une couche de déchets frais, saupoudré d’une petite quantité de son et presser l’ensemble (petite palette fournie)..

-Refermer hermétiquement le seau .

-Répéter ce processus jusqu’à ce que le seau soit plein.

-Quelques jours après, quand le processus de fermentation est enclenché il est indispensable de retirer quotidiennement par le robinet la petite quantité de jus qui s’est formé au fond du seau sous la grille. Ce jus peut servir d’engrais pour les plantes en le diluant au 1/100 (10ml pour un litre d’eau).

-Dans le seau laisser la fermentation se faire pendant 1 à 2 semaine l’été et 3 à 4 en hiver. L’odeur du Bokashi, pas désagréable, est aigre douce.

-A ce moment là il peut être mélangé à de la terre ou à du compost pour l’utiliser plus tard. Il faut attendre au moins quinze jours avant de semer ou de planter car le Bokashi est un produit très acide.

 

Résultats :

En trois mois on obtient un terreau utilisable pour de nouvelles plantations et récolté pendant tout ce temps l’engrais nécessaire à nos plantes de balcon et d’intérieur.

 

Différences avec les techniques de compostage

Le Bokashi n’utilise pas une putréfaction, mais une fermentation contrôlée de type lactique. La digestion est bien le fait de germes, mais ceux-ci ont été sélectionnés pour provoquer une modification mesurée de la matière organique. Le « secret » du Bokashi réside dans la composition du mélange de germes (bactéries, levures, champignons) dont il est composé. Ce mélange est présent dans l’activateur à base de son.

La différence est le degré de décomposition (le Bokashi préserve mieux les éléments nutritifs et les vitamines), l’odeur (limitée par le fait que le récipient est clos pour mettre à l’abri de l’air -certains utilisent même le Bokashi dans leur cuisine sans inconvénient, grâce à l’encombrement réduit et à l’absence d’odeur-), la rapidité de transformation (quelques semaines pour obtenir un terreau très riche utilisable, contre une année au moins pour les composts).

A Paris, on peut se procurer les seaux et le son activateur à la Boutique de l’Ecologie

41 rue du Couédic, Paris 14ème Métro Mouton Duvernet 01 43 22 08 67

www.consomacteurs.com